Vélo-City 2024 : Le modèle de service de vélos en libre-service en stations, l’allié d’un partage apaisé de l’espace public

L’héritage encombrant de la ville pensée pour la voiture, un souvenir ?

Les photos du Paris des années 70 ou 80 laissent rêveurs et incrédules les moins de 35 ans en 2024. La reine d’aujourd’hui est définitivement davantage la petite reine que la citadine ! 66 % des Parisiens ne possèdent pas de voiture aujourd’hui. Les politiques publiques de rééquilibrage du partage de l’espace public entre toutes ses catégories d’usagers, initiées depuis les années 2000 et accélérées après la crise liée à la pandémie de Covid 19 ont significativement remodelé nos déplacements quotidiens. On compte désormais plus de déplacements à vélo qu’en voiture aux heures de pointe dans la capitale !

Les voies de circulation automobile sont partiellement réaffectées à la pratique du vélo, aménagées pour les flux piétons ou rendues à la nature (végétalisation). La rue de Rivoli, emblématique artère parisienne, en est un exemple très symbolique. La massification progressive de ces modes de transport – qu’on ne définira bientôt plus comme alternatifs puisque la voiture ne sera plus le centre du raisonnement – impose de repenser la diversité des flux qui s’entrecroisent dans nos métropoles et de redessiner l’espace public.

Les collectivités territoriales sont au cœur de cette transformation, par leur volontarisme en matière de développement d’infrastructures cyclables sécurisées, séparées et par leurs actions de régulation.

Le stationnement vélo, un enjeu fort de la massification de la pratique du vélo en ville

Disposer d’espaces de stationnement dédiés pour chaque mode de transport est une des clés de la tranquillité publique de tous les usagers de l’espace public. A cet égard, un service de vélos partagés en stations comme Velib’ Métropole présente un atout non négligeable pour les collectivités territoriales. Les usagers doivent restituer les vélos dans les stations.

D’autres véhicules partagés en libre-service, comme les trottinettes et les vélos électriques, ont contribué à alimenter les conflits entre usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes ou conducteurs automobiles. Les collectivités ont été amenées à réguler leur activité et à leur allouer des espaces de restitution dédiés, somme toute à battre en brèche le concept même du free floating, promesse d’une liberté individuelle indifférente aux problématiques de sécurité et de tranquillité publique.

Le SAVM, l’accompagnateur des collectivités pour le déploiement de stations rationnalisées sur le domaine public

L’installation des vélo-stations du service public Velib’ Métropole dans les collectivités territoriales est fonction de leur volontarisme en matière de politique publique de mobilité. Le dimensionnement du service dans chaque commune est aussi fonction de l’analyse des données sociodémographiques et des infrastructures existantes.

L’emprise dans l’espace urbain des vélo-stations est optimisée pour un encombrement du domaine public cantonné au strict nécessaire. Les vélo-stations sont en synergie avec les infrastructures, aussi est-il privilégié de les positionner au plus près des pistes et bandes cyclables, qu’elles soient sur chaussée ou sur trottoir, pour minimiser les flux croisés entre cyclistes et piétons par exemple.

Le comité des usagers Velib’ Métropole, une vigie pour la cohabitation entre usagers dans l’espace public

Grâce à cette instance de dialogue direct entre Velib’, son opérateur et ses utilisateurs, des remontées régulières d’informations permettent d’alimenter la réflexion sur les meilleures pratiques à adopter en matière de déploiement de stations. Des communications sont régulièrement faites par le service public sur le bien vivre ensemble dans l’espace public, afin de contribuer à l’apaisement de ce dernier.